La série Call of Duty reste l'un des projets les plus influents du genre des jeux de tir depuis plus de deux décennies. Depuis ses débuts en 2003, les jeux de la franchise ont transporté les joueurs au cœur de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre froide, des conflits modernes et même de batailles futuristes. 

Chaque opus n'est pas seulement un jeu de tir, mais une expérience cinématographique avec un gameplay dynamique, des personnages mémorables et des mécaniques révolutionnaires qui ont établi les standards du genre. Nous avons rassemblé le meilleur de Call of Duty.

Call of Duty

  • Date de sortie : 29 octobre 2003 

Call of DutyImage : steam.com 

En 2003, le monde ne savait pas encore que les jeux de tir militaires allaient être bouleversés à jamais. L’équipe d’Infinity Ward, composée d’anciens développeurs de Medal of Honor : Allied Assault, ne voulait pas créer un énième jeu sur la Seconde Guerre mondiale. Leur objectif était de faire ressentir la guerre aux joueurs – non pas comme un héros solitaire, mais comme un simple rouage dans une immense machine de destruction. 

Et ils y sont parvenus. Les balles sifflaient au-dessus des têtes, les alliés criaient des avertissements, et les chars écrasaient tout sur leur passage. Ce n’était pas une simple action cinématographique, mais une véritable simulation de survie en enfer.

Les innovations pleuvaient. Les ennemis ne restaient pas immobiles – ils contournaient les joueurs, lançaient des grenades, et criaient dans leur langue natale. La santé ne se régénérait pas – il fallait chercher des trousses de soins. Si vous couriez sous le feu ennemi, votre visée tremblait, comme si le soldat paniquait réellement. 

La bande-son de Michael Giacchino, rappelant les classiques du cinéma de guerre, ajoutait à l’intensité de l’expérience. Ce jeu n’était pas qu’un divertissement, mais un manuel de game design dont rêvaient d’autres développeurs à l’époque.

Call of DutyImage : steam.com 

Le mode multijoueur paraissait modeste : 32 joueurs, des cartes simples, des modes basiques comme le Deathmatch. Mais c’est ici que les bases du jeu en équipe ont été posées. Des snipers embusqués sur Dawnville, des fusillades dans les ruines de Carentan, des tentatives désespérées de capturer un drapeau sous un feu nourri – tout reposait sur l’habileté pure, sans système de progression, sans skins, ni passes de combat.

Les critiques ont salué le réalisme du jeu, mais ont critiqué la brièveté de la campagne et l’IA primitive. Parfois, les soldats allemands couraient en rond, et certaines missions américaines se résumaient à  « courir-tirer-courir ». Pourtant, même les sceptiques ont reconnu que Call of Duty 2003 avait bouleversé le genre. Il avait détrôné Medal of Honor, en montrant que la guerre n’était pas seulement une question d’héroïsme, mais aussi de chaos, de sang et de lutte collective.

Pourquoi alors ce jeu se retrouve-t-il en 10ᵉ place ? Parce que le temps n’a pas épargné ses mécaniques. Ses textures anguleuses, l’absence de sauvegarde automatique et un multijoueur rudimentaire font qu’il semble aujourd’hui archaïque. Mais sans lui, Modern Warfare n’aurait jamais introduit sa  « morale grise », Treyarch n’aurait pas créé ses zombies, et on se retrouverait encore à revivre le débarquement en Normandie en boucle.

Call of Duty : Modern Warfare 3

  • Date de sortie : 8 novembre 2011 

Call of Duty Modern Warfare 3Image : steam.com

En 2011, la série Modern Warfare s’était transformée en une saga épique sur la guerre, la trahison et le sacrifice, chaque opus cherchant à illustrer l’ampleur d’un conflit mondial. Modern Warfare 3 poursuit les événements de MW2, plongeant le monde au bord d’une guerre totale entre les États-Unis et la Russie, affectant aussi bien l’Amérique que les capitales européennes.

L’histoire est portée par ses personnages. La mort tragique de Soap, l’un des soldats les plus aimés, est un véritable choc, rappelant le prix à payer pour la liberté. Yuri, ancien allié de Makarov devenu son ennemi juré, apporte une profondeur dramatique supplémentaire, soulignant que la guerre ne se limite pas aux champs de bataille, mais se joue aussi à travers des dilemmes personnels déchirants.

Les critiques n’ont pas tardé à qualifier Modern Warfare 3 de  « copie de MW2 ». Certes, les mécaniques de base sont restées les mêmes – progression des armes, perks, et séquences d’action spectaculaires. Mais l’intensité émotionnelle, la mise en scène cinématographique et un final haletant sur les toits de Dubaï en font un blockbuster mémorable, encore sujet à débat parmi les fans.

Call of Duty : Black Ops Cold War

  • Date de sortie : 13 novembre 2020 

Call of Duty Black Ops Cold WarImage : steam.com 

L’histoire commence avec votre rôle d’agent de la CIA, travaillant aux côtés du légendaire Frank Woods (oui, le même Woods que dans les premiers Black Ops). Votre mission : traquer un mystérieux espion soviétique nommé Persée, dont les opérations clandestines pourraient bouleverser l’Histoire et déclencher un conflit mondial. Le monde est au bord d’une catastrophe nucléaire, et vos décisions façonneront l’issue de la guerre froide.

Le multijoueur reprend les mécaniques classiques de Call of Duty tout en les modernisant. Des cartes emblématiques comme Nuketown '84 font leur retour, accompagnées de nouvelles arènes. Ici, rapidité et esprit d’équipe sont essentiels pour ressentir pleinement l’adrénaline des combats.

Call of Duty Black Ops Cold WarImage : steam.com 

Le mode Zombies, intégré dans l’arc narratif du Dark Aether, revisite l’univers des morts-vivants avec une ambiance mystérieuse et des secrets à découvrir.

Bien que la campagne ait été critiquée pour sa courte durée (4 à 5 heures) et quelques bugs à la sortie, son ambiance cinématographique et son atmosphère de guerre froide ont conquis de nombreux fans. Le jeu est devenu un chapitre clé de la franchise, intégrant des mécaniques qui ont ensuite influencé Warzone.

Call of Duty 2

  • Date de sortie : 25 octobre 2005 

Call of Duty 2Image : steam.com 

En 2005, l’industrie du jeu vidéo vivait une révolution. Avec l’arrivée de la Xbox 360, les joueurs attendaient des jeux capables d’exploiter pleinement ces nouvelles consoles, tandis que les joueurs PC espéraient une alternative aux clones de Doom. C’est alors qu’Infinity Ward sort Call of Duty 2 – un jeu qui ne se contente pas d’améliorer l’original, mais qui redéfinit le genre. Ce n’était pas juste un jeu de tir : c’était une immersion totale dans le chaos de la guerre, où chaque coup de feu, chaque cri de camarade et chaque explosion vous plongeaient en première ligne.

Call of Duty 2 n’a peut-être pas été une révolution, mais il a posé des bases solides pour l’évolution du FPS. Il a prouvé que les jeux de tir sur console pouvaient offrir une expérience aussi immersive que sur PC, ouvrant ainsi la voie à des franchises comme Battlefield.

Call of Duty : World at War

  • Date de sortie : 11 novembre 2008 

Call of Duty World at WarImage : steam.com

Si les précédents opus de Call of Duty présentaient la guerre comme une épopée héroïque, World at War frappe de plein fouet avec une approche brutale : boue, sang et folie. Treyarch a choisi de ne pas copier Modern Warfare, mais de revenir aux origines avec des combats impitoyables de la Seconde Guerre mondiale. Les fronts du Pacifique et de l'Est montrent la guerre telle qu'elle est : non pas une quête de gloire, mais une lutte pour la survie, où lance-flammes, explosions et affrontements sanglants font ressentir toute la dureté du conflit.

La grande nouveauté fut l’introduction du mode Zombies. Une fois la campagne solo terminée, une mission secrète intitulée Nacht der Untoten se lance automatiquement : quatre personnages se retrouvent dans un bunker abandonné et doivent affronter des vagues infinies de morts-vivants nazis. À l’époque, personne ne se doutait que ce mode deviendrait culte et se poursuivrait dans les futurs jeux de la série.

Le jeu n’a pas échappé aux critiques : certains lui ont reproché une violence excessive, la réutilisation des mécaniques de Modern Warfare et un cadre de la Seconde Guerre mondiale jugé trop classique. Pourtant, malgré ces points controversés, World at War a marqué l’histoire de la franchise. Sans lui, il n’y aurait ni la mythique sous-série Black Ops, ni le mode zombie culte, ni cette vision sombre et réaliste de la guerre.

Call of Duty : Black Ops 2

  • Date de sortie : 13 novembre 2012 

Call of Duty Black Ops 2Image : steam.com

En 2012, Treyarch a pris un pari audacieux. Au lieu d’un énième jeu de tir militaire, ils ont mélangé l’ère de la Guerre froide avec un futur proche, celui de 2025, intégrant cyberterrorisme et robots tueurs. C’est ainsi qu’est né Black Ops II : un jeu où l’on alterne entre les années 1980 et 2025, avec des choix qui influencent le déroulement du scénario. Ce n’est pas qu’un simple FPS, mais un véritable thriller hollywoodien avec une narration ramifiée, un antagoniste charismatique et des fins dépendantes des décisions du joueur.

Vous incarnez deux personnages. Dans le passé, Alex Mason, vétéran du premier Black Ops, affronte le dangereux baron de la drogue Raul Menendez aux côtés de Frank Woods. Dans le futur, c’est son fils, David Mason, qui tente d’arrêter ce même Menendez, désormais au cœur d’un monde dominé par les drones, les neuro-interfaces et les cyber-guerres. L’histoire est conçue de manière à ce que vos actions dans certaines missions aient un impact direct sur la suite des événements.

Les critiques adressées au jeu :

  • Certains joueurs ont trouvé la narration confuse en raison des sauts temporels et du grand nombre de personnages ;
  • L’introduction des drones et des technologies avancées n’a pas convaincu les amateurs de FPS militaires classiques ;
  • La version PC a souffert de problèmes d’optimisation et de bugs dans le mode zombie durant les premières semaines après la sortie.

Call of Duty : Modern Warfare

  • Date de sortie : 25 octobre 2019 

Call of Duty Modern WarfareImage : steam.com

Lorsque Call of Duty : Modern Warfare a été annoncé en 2019, les fans espéraient un retour aux sources : le capitaine Price et son célèbre cigare, des missions emblématiques et des cartes familières. Mais Infinity Ward ne s’est pas contenté d’un simple remake : ils ont proposé une vision moderne de la guerre, ancrée dans la réalité contemporaine. Terrorisme, armes chimiques, dilemmes moraux – ici, il n’y a pas de frontière nette entre le bien et le mal. Juste de la boue, du sang et des questions sans réponse.

Le jeu a suscité des débats en raison de sa représentation crue et parfois choquante des conflits militaires. Certaines missions confrontent les joueurs à des choix moraux difficiles, soulevant des controverses sur la pertinence de telles scènes dans un jeu vidéo. Pourtant, c’est précisément cette profondeur et ce réalisme qui ont rendu la campagne de Modern Warfare marquante et unique parmi les FPS.

Avec Modern Warfare (2019), la série a retrouvé sa gravité et son réalisme, s’éloignant des éléments futuristes des épisodes précédents. Ce jeu a prouvé que les FPS pouvaient être plus qu’un simple divertissement : ils pouvaient aussi être un moyen d’aborder des sujets complexes et actuels. Des années après sa sortie, son graphisme, ses animations et son récit intense restent une référence du genre.

Call of Duty : Black Ops

  • Date de sortie : 9 novembre 2010 

Call of Duty Black OpsImage : steam.com

Si Modern Warfare offrait l'adrénaline du combat moderne, Black Ops plongeait les joueurs dans un tourbillon de paranoïa, de complots et de troubles psychologiques. Ce n'est pas juste un jeu de tir : c'est un hybride entre un thriller d'espionnage et un film d'action façon Tarantino, où vous sautez entre souvenirs, réalité et hallucinations. Et tout cela sur fond de The Rolling Stones et Eminem.

Le scénario est tissé de telle manière qu'à la fin, vous ne savez plus ce qui est vrai et ce qui relève du délire. Qui est le Russe ? Existe-t-il vraiment ? Et pourquoi les chiffres « A2345 » hantent-ils Mason ? Les réponses viennent dans la mission finale à bord du navire, où vous réalisez : vous êtes une arme. Une bombe programmée pour assassiner Kennedy.

Le jeu avait ses défauts, et ils étaient assez évidents : une intrigue confuse, une intensité poussée à l'extrême, et des bugs (inévitables). Call of Duty : Black Ops a bouleversé la perception des jeux de guerre. À la place d'une frontière nette entre le bien et le mal : du psychédélisme et des questions sans réponse. Au lieu du « patriotisme triomphaliste »: un regard cynique sur la guerre comme un outil politique.

Call of Duty : Modern Warfare 2

  • Date de sortie : 10 novembre 2009 

Call of Duty Modern Warfare 2Image : steam.com

Si Modern Warfare 2 ne s'était pas contenté de poursuivre l'histoire — il a mis le feu aux règles établies. Son scénario oscille entre génie et folie, tandis que son multijoueur est devenu une religion pour des millions de joueurs. Et oui, c'est ici qu'est né le légendaire Rust.

Dès les premières minutes, vous êtes plongé en enfer. Une opération dans les montagnes afghanes, où le capitaine Price active un système satellite pour déclencher une frappe EMP, affaiblissant ainsi les forces russes qui ont envahi les États-Unis. Pourquoi ? Pour « rééquilibrer les forces » face aux Russes qui avancent sur Washington.

Call of Duty Modern Warfare 2Image : steam.com

Mais tout cela s'efface devant « Pas de Russe ». Vous incarnez Joseph Allen, un agent de la CIA infiltré dans le groupe terroriste de Makarov. Votre mission : participer à un massacre de civils dans un aéroport de Moscou. Les détails : des civils en larmes, des cris « Pourquoi faites-vous ça ?! », du sang sur le sol en marbre. 

Et la conclusion : Makarov vous abat en déclarant « J'espère qu'il y a une place en enfer pour les traîtres ». Ce n'est pas un simple niveau — c'est un choc psychologique. Les développeurs avaient même ajouté un avertissement avant la mission : « Vous pouvez la passer si vous ne vous sentez pas prêt ». Mais tout le monde l’a jouée. Parce que sans cela, Modern Warfare n'aurait pas été le même.

Modern Warfare 2 marque l'apogée d'une époque où les jeux n'avaient pas peur d'être brutaux, dérangeants et excessifs. C'est ici que tout a commencé : les joueurs « élites », le buzz autour du streaming, et les premiers mèmes liés à COD.

Call of Duty 4 : Modern Warfare

  • Date de sortie : 6 novembre 2007 

Call of Duty 4 Modern WarfareImage : steam.com

En 2007, Call of Duty 4 : Modern Warfare a révolutionné le genre des jeux de tir, remplaçant les combats traditionnels de la Seconde Guerre mondiale par des conflits modernes : attentats au Moyen-Orient, guerres civiles en ex-URSS et menaces nucléaires.

L’histoire commence par l’exécution du président d’un pays fictif du Moyen-Orient, Khaled Al-Asad, orchestrée par l’ultranationaliste russe Imran Zakhaev. Dans la première mission, « Mardi Noir », les joueurs doivent prendre d’assaut un cargo dans le détroit de Béring, où les vagues s’écrasent sur le pont pendant que les ennemis tirent depuis l'intérieur. Le final de cette mission : une ogive nucléaire disparaît.

Call of Duty 4 a également introduit de nouvelles mécaniques dans le genre. Exit les trousses de soin, place à la régénération automatique, ce qui accélère le rythme du jeu. La caméra tremble sous les explosions, et les coups de feu assourdissent le joueur. Le jeu aborde aussi des thèmes de moralité floue, où il n’y a pas de distinction nette entre « gentils » et « méchants », confrontant les joueurs à des choix difficiles.

Call of Duty 4 Modern WarfareImage : steam.com

Malgré la reconnaissance du public, le jeu n’a pas échappé aux critiques. La campagne s'est révélée courte, seulement six heures de jeu. Les bugs du multijoueur ont également suscité du mécontentement. Alors que la plupart des joueurs appréciaient le cadre moderne, certains regrettaient la Seconde Guerre mondiale.

Mais l’héritage de ce jeu perdure. Il n’a pas seulement transformé les shooters, il a aussi changé la perception de l’impact d’un jeu sur les joueurs. C’est ici que les streamers ont compris que terminer la campagne pouvait générer des millions de vues, et que les cyberathlètes ont commencé à remporter leurs premiers prix.

Call of Duty est bien plus qu’une série de jeux : c’est un phénomène culturel qui rassemble des millions de fans à travers le monde. Même après des années, ces titres continuent d’inspirer les développeurs et d’émerveiller les joueurs avec des idées novatrices. COD prouve que les véritables aventures militaires n’ont aucune limite — ni dans le temps, ni dans les genres.

Image principale : alphacoders.com