Dans un article paru récemment dans Bloomberg, M. Schreyer a littéralement décrit sur ses doigts ce que signifie l'augmentation des coûts de développement. Pourquoi les grands éditeurs ont-ils des budgets de fonctionnement aussi extravagants ?

Ces dernières années, les budgets de développement des jeux vidéo ont atteint des centaines de millions de dollars. Un exemple en est Call of Duty : Black Ops Cold War en 2020, dont le budget s'élève à 700 millions de dollars. La raison de ces dépenses ne se limite pas à la composante graphique.

L'industrie du jeu vidéo a fait un pas en avant en matière de graphisme au cours des dernières décennies, mais ce n'est pas la seule raison de l'augmentation des coûts. Dans les jeux modernes, le nombre de personnes impliquées dans le développement et le temps passé jouent un rôle important. Par exemple, la réalisation de The Last of Us Part II a coûté environ 220 millions de dollars, et c'est là un exemple de la façon dont l'augmentation du personnel et l'allongement de la durée de développement entraînent des budgets gonflés.

Les studios de jeux modernes embauchent des centaines de spécialistes, notamment des artistes, des programmeurs, des concepteurs et bien d'autres, dont les salaires dans les grandes villes s'élèvent à 15-20 000 dollars par mois. Avec de telles sommes, un projet de 300 employés peut coûter à un studio 72 millions de dollars par an. Et si l'on considère que les jeux modernes sont développés sur plusieurs années, on comprend pourquoi les budgets ont augmenté de manière significative.

Les studios sont également confrontés à des problèmes liés à une gestion inefficace, qui contribue à l'augmentation des coûts. Il arrive souvent que les projets changent à la volée et que les équipes soient obligées de travailler sur des idées qui finissent par être annulées. Il en résulte une perte de temps et des coûts supplémentaires.

Ainsi, bien que les graphismes et l'apparence d'un jeu constituent une partie importante du processus de développement, c'est l'ampleur accrue du projet et une gestion sous-optimale qui deviennent les principaux facteurs de gonflement des budgets.

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